Concert paru dans UR 03 (Octobre 97)
Linton Kwesi Johnson
LKJ au Plan (Orangis) le 4/9
Bon c'était cher. (120 balles) et pis le public un tantinet
" branché " me disait rien qui vaille, sans compter
que les derniers concerts que j'avais vu au Plan n'étaient pas
terrib' (Banlieue Rouge fatigués après leur belle performance
au Divan du Monde, Desmond Dekker fatigué tout court et Asian
Dub Fondation moins bons qu'a l'Elysée Montmartre) Bref, je me
pointe quand même ce soir là et foutredieu je l'ai pas
regrette!
Dennis Bovell et le Dub Band chauffent une salle archicomblée
durant une bonne heure avec un set plus qu'excellent ou Dennis se
déchaîne comme j'avais rarement vu, prouvant si il en est qu'il
est un des meilleurs bassiste qu'il nous soit donné de voir en
ces temps durs que voulez vous c'est comme ca. Puis Linton Kwesi
Johnson arrive sous un tonnerre d'applaudissements digne de son
dernier concert à Créteil, a croire que le Dub poet marxiste a
enfin une large reconnaissance par un public élargi et
diversifié, tant mieux! Au début assez froid, très
professionnel, LKJ enchaîne " Di eagle and di bear "
puis " wat about di working Class? " avant de
s'arrêter, presque étonné par l'hystérie de ses admirateurs (
une fille criait " I want your shoes! ", c'est dire!)
Il expliquera longuement la signification de ces deux premiers
morceaux puis enchaînera, visiblement requinqué par son public,
pour une heure et demie dont un VRAI rappel (et non pas les
habituels " j'm'en vais, vous m'rappelez je r'viens c'est
prévu " des stars)!
A noter qu'a présent LKJ s'étend plus sur les explications
historiques, sociales et politiques autour de ses chansons, ce
qui est aussi bien reçu en France qu'a Bilbao prouvant que la
jeunesse "lambda" est, a l'instar de la jeunesse
insurgée, a nouveau réceptive au marxisme, ce qui vous en
conviendrez professeur est une bonne chose -Tout a fait camarade,
cela présage un avenir joyeux, et l'on en a bien besoin.